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Dossier de Presse PENTECOTE à VIC

Dossier de Presse PENTECOTE à VIC
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30 avril 2012

Introduction.

« Verba volant, scripta manent » :

Les paroles s’envolent, les écrits restent.

Introduction.

Rappel historique et contextuel :

Le 30 Juin 2004, le gouvernement du premier ministre de l’époque Jean-Pierre Raffarin faisait voter la loi relative à la solidarité pour l’autonomie des personnes âgées et handicapées. Le principe de cette loi était alors de faire travailler les salariés français, gratuitement, une journée supplémentaire, chaque année.

Problème : Notre calendrier ne compte que 365 jours, le soleil et la terre n’arrivant pas à se mettre d’accord pour la création d’un 366ème jour, le gouvernement français a donc décidé qu’un jour férié deviendrait ouvré.

Le jour choisi fut celui du Lundi de pentecôte.

La pentecôte se célèbre religieusement le septième dimanche, soit quarante neufs jours après le dimanche de pâques, à une date mobile, calculée par le comput. Elle se poursuit le lendemain, dans certains pays, notamment la France, et spécialement à Vic-fezensac et à Nîmes.(Oui on fait allusion à Nimes, on est pas racistes pour un sous), par un lundi férié ou chômé, le fameux « Lundi de pentecôte ».   

Et à Vic-Fezensac, le Lundi de pentecôte, les joyeux fanfarons, après 3 jours d’échauffement démarrent les hostilités.

Lien :http://www.gouvernement.fr/gouvernement/journee-de-solidarite-le-lundi-de-pentecote-de-nouveau-ferie

A partir de cette décision, un peu partout en France, différentes catégories de la population s’insurgent pour des raisons diverses et variées.

La suppression de ce jour férié est un impôt, c’est donc à juste titre que les libéraux s’y opposent.

Pour les salariés français (cela ne nous concerne pas, peu de gens travaillent à Vic, Il n’y a qu’à voir les terrasses du café des sports et de la bourse à partir du mois d’avril) c’est une journée travaillée mais non rémunérée, donc logiquement, certains font la gueule.

L’église catholique, quant à elle estime qu’on ne peut pas balayer d'un revers de main une tradition séculaire. L’épiscopat français indique que le lundi est depuis longtemps « un moment privilégié où ont lieu bien des pèlerinages nationaux et locaux, des fêtes diocésaines, de grands rassemblement de jeunes ».

(Catho, festayres , même combat ?)

A Vic-Fezensac, (charmante, pour les journalistes sans imagination) petite bourgade du Gers, pour Pentecôte, on vient aussi en pèlerinage.

Un pèlerinage est un voyage que l’on fait par dévotion dans un lieu consacré (pour des raisons sentimentales, philosophiques ou religieuses).

C’est un peu tiré par les cheveux, on vous l’accorde mais à Vic-Fezensac, la fête est une religion, dont nombreux sont les fidèles.

Supprimer pentecôte aux Vicois, c’est leur enlever un peu de leur âme.

C’est donc à juste titre, qu’après la décision du gouvernement Raffarin, à Vic, on proteste, on se rebelle, la population s’indigne et s’insurge.

Dans une commune, le maire est le principal représentant de la population. En effet il est élu au suffrage universel.

A Vic-Fezensac, en 2004, le maire est Mr Michel SANROMA, affilié au parti socialiste. Conscient des enjeux économiques relatifs à la suppression d’un jour de fête dans sa commune, l’édile vicois va donc mener campagne et se révolter contre la décision de Jean-Pierre Raffarin.

Interrogé par les deux principaux médias locaux que sont la Dépèche et le Sud-ouest, Michel SANROMA n’a eu de cesse d’expliquer en quoi cette décision était dramatique pour la commune de Vic-Fezensac, pour sa notoriété, ses habitants, ses commerçants, ses associations, ses jeunes …

Stupeur et tremblements, voilà que 8 années plus tard, Michel SANROMA, titulaire d’un nouveau mandat électif, prend la décision brutale et  soudaine de supprimer la fête de Pentecôtavic.

En effet, le 20 septembre 2011, l’édile vicois et son conseil municipal ont voté, démocratiquement, la suspension de pentecôte à Vic pendant deux ans.

Il ne s’agit pas là de supprimer, pour des raisons de solidarité étatique à l’égard des personnes âgées (et encore que, les « vieux », ces gens étranges avec des plis sur la peau et l’énergie d’un bolivien sous ketamine, ont voté massivement…), un jour de fête à « tous ces branleurs, les jeunes, avec des foulards, des ecstasys, des cagoules, et des battes de baseball ».

Non il est question de supprimer la totalité de la fête parallèle à la feria du toro.

C'est-à-dire du vendredi soir au lundi soir.

La méthode parait assez simple, il suffit de n’accorder aucune autorisation temporaire d’ouverture de buvette, de n’accorder aux cafetiers vicois  aucune autorisation d’ouverture tardive. Le raisonnement est simple (Oh wait, simpliste ?) : étant donné que le festayre, le jeune, en rouge et blanc (celui qui pète tout, responsable du chômage en France, de la mort de l’orthographe, et de toutes les dégradations en ville) vient pour se pochtronner … s’il n’y a pas de débit de boisson, le festayre ne viendra pas.

Mais ca coule de source !

Pourquoi donc entreprendre une campagne de communication pour empêcher les jeunes de venir ?

Mais alors ?

Vous les lecteurs, oui vous, qui buvez mes paroles comme du petit lait, ou de l’armagnac-Banga pour les plus farouches (Les plus farouches, vous êtes tous mes amis, nous partageons la même passion) vous vous demandez comment les enjeux ont-ils pu changer subitement entre 2004 et aujourd’hui ? Vous trouvez une incohérence entre les prises de position de Mr SANROMA en 2004 et l’inattendu retournement de veste de 2011.

Alors oui, vous les lecteurs vous avez compris l’enjeu de ce « dossier d’étude »

(Ca fait universitaire et serieux, c’est pour donner de la classe et un coté intellectuel à ce ramassis de conneries)  dont l’objectif sera d’étaler une revue de presse non exhaustive, mais objective (Evidemment !), des déclarations du maire de Vic-Fezensac.

Vu le contenu, nous serions tenté d’appeler ca, un « florilège » des meilleures déclarations de Michel Sanroma à la presse locale depuis 2004.  « The best of …. ».

H.G.

Ci-dessous:  La conscience des enjeux

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29 avril 2012

La conscience des enjeux.

« Verba volant, scripta manent » :

Les paroles s’envolent, les écrits restent

La conscience des enjeux.

La réaction : l’indignation.

 

Tout commence en 2003, la suppression du Lundi de pentecôte est déjà une affaire d’état.

C’est alors que Mr Philippe Martin, député et président du conseil général du Gers adresse une lettre au premier ministre Jean-Pierre Raffarin dans laquelle il écrit : 

« Afin de doter le système de santé des moyens nécessaires pour surmonter certains dysfonctionnements constatés pendant l'été, vous avez évoqué à plusieurs reprises la suppression d'un jour férié. Au-delà d'un choix qui me semble très largement inadapté aux besoins réels qui se sont exprimés, je tenais à vous faire part de l'inquiétude de tout un territoire dont l'économie locale est étroitement liée à la Féria de Pentecôte, qui se déroule chaque année à Vic-Fezensac. Au-delà du caractère tauromachique de ces festivités, cette Féria confère à notre département une renommé nationale et suscite une dynamique économique et touristique indispensable pour le Gers ».

 Le problème est posé.

Pour nos élus, ici Philippe Martin, il n’est pas question de toucher à la feria de pentecôte.  En effet, celle-ci confère une renommé nationale. En d’autres mots, Vic-Fezensac est connue, avant tout, pour ses fêtes de la pentecôte. Ensuite, ces fêtes suscitent une dynamique économique et touristique « indispensable » pour le Gers.

Si notre petit Larousse est toujours d’actualité, « indispensable » signifie : dont on ne peut se passer.

Vous le savez, le Gers, n’est pas à proprement parlé le département le plus dynamique de France. Dans une logique, de création ou tout simplement de maintien du taux d’emploi, une fête telle que pentecôte est une aubaine, une manne financière, une nouvelle fois, « indispensable ».

Un homme politique, un élu,  qui plus est socialiste, peut il de pleine conscience négliger de tels aspects entrainant de telles retombés économiques ?

Apparemment non puisque c’est le point de vue de Monsieur MARTIN.

Dans l’article du Sud-ouest, le 10/11/2004 « La suppression du lundi férié de Pentecôte entraînerait un manque à gagner d'1,3 million d'euros pour l'économie départementale du Gers ». (http://www.lesamisdulundi.com/html/nov_04.html ). Nous pouvons lire :

« Hier matin, à l'heure où le premier ministre recevait les recteurs d'académie, le président du Conseil général s'entourait du maire de Vic-Fezensac, du vice-président chargé des sports et des responsables du tourisme départemental. Tandis que Jean-Pierre Raffarin confirmait la suppression du lundi férié de Pentecôte (1), Philippe Martin analysait « les inconvénients et les dangers » de cette mesure. »

Dans le même article, il est dit : Pour sa part, Michel Sanroma n'est pas en reste quand il s'agit de défendre « l'aura que confère Pentecôtavic » à sa ville.

« Pentecôtavic est aujourd'hui une identité vicoise qui ne peut s'apprécier que sur les trois jours continus. Le Club taurin continuera à mobiliser les aficionados le lundi pour remplir les arènes, mais pour combien d'années encore ? » 

D’une part, l’édile vicois déclare que « Pentecôtavic est aujourd’hui une identité vicoise ». Effectivement, nous l’avons souligné dans l’introduction, enlever pentecôte au vicois, c’est un peu leur enlever de leur, âme. Nous n’avions pas pensé au terme "d’identité " car nous n’aimons pas forcement ce mot qui peut parfois transpirer le sectarisme, mais le maire de Vic s’en charge pour nous. Ensuite le terme «aujourd’hui» nous interpelle… Signifie t’il qu’avant, pentecôtavic ne constituait pas l’identité vicoise ? La tradition de cette fête est pourtant très ancienne et constitue pour chaque vicois un rendez vous incontournable depuis des décennies.

D’autres vicois ont fêté pentecôte avant et d’autres vicois le fêteront après. Puis, si au jour de cette déclaration, en 2004 donc, pentecôte à Vic constitue l’identité vicoise, qu’en est-il en 2011 ? Les traditions ne se renforcent telles pas avec le temps ?

Premier enjeu : La fréquentation des arènes.

Ensuite, nous le savons, la base de la fête de pentecôte à Vic reste la feria du toro. Il est louable au maire de Vic de se soucier des ses amis du club taurin vicois :

« Le Club taurin continuera à mobiliser les aficionados le lundi pour remplir les arènes, mais pour combien d'années encore ? ».

Si nous suivons le raisonnement de M. Sanroma, il y a donc une corrélation intangible entre la fréquentation de la fête et la fréquentation des arènes. Poursuivons donc le raisonnement : Si la suppression du lundi férié de pentecôte à une influence certaine sur la fréquentation des arènes ce même lundi, la suppression des trois jours de fête n’aura-t-elle pas une influence proportionnelle, si ce n’est exponentielle sur la fréquentation des arènes sur l’ensemble de la feria ?

Deuxième enjeu : Le facteur économique.

Dans le même article, un autre point essentiel est mis en avant : La manne financière que représente pentecôte à Vic pour la commune ainsi que pour le département.

Nous prenons le parti d’associer le maire de Vic (On sait c’est lache) aux propos de Philippe MARTIN, étant donné qu’il était assis  à coté de lui lors de cette réunion 

« Il s'agit-là d'une vraie catastrophe économique, non seulement pour Vic-Fezensac et sa Pentecôtavic, mais aussi pour l'ensemble du département. » Et d'expliquer, chiffres à l'appui, que ce week-end de trois jours engendre sur le Gers une fréquentation touristique double par rapport au week-end suivant (environ 100 000 nuitées au lieu de 50 000 pour les week-ends "ordinaires"). En sortant la calculette et à raison d'environ 24 euros de dépenses par jour et par personne, cela peut même se traduire concrètement par un manque à gagner d'1,3 million d'euros pour l'économie gersoise. »

Pour justifier la suppression de la fête en 2011, le maire de Vic-Fezensac, n’a cessé d’avancer le chiffre de 160 000 € qui correspond à la somme que coute l’organisation d’un tel évènement au contribuable vicois. Le rapport est vite fait avec des souvenirs de produit en croix de la classe de 4ème. La fête coute 12.3 % de ce qu’elle rapporte « en général », pas à la commune, nous en avons conscience.

Enfin, pardonnez nous  l’anachronisme, de ce qu’elle rapportait.

En effet, la fréquentation de la fête est en constante augmentation depuis 10 ans. Donc si nous nous fions aux chiffres annoncés de 35 000 festayres en 2011, à raison de 24 euros de dépenses par jour et par personne, nous obtenons la somme de 2,52 millions d’euros. Un élu, donc, un garant de l’intérêt general, quel qu’il soit, maire, député, président du conseil général, peut-il décemment se passer d’un tel apport financier qu’il soit au niveau communal, départemental, ou régional ?

Ceci dit, nous ne garantissons pas l’exactitude de ces chiffres étant donné que nous avons utilisé les mêmes méthodes que M.Sanroma et M.MARTIN pour calculer. Méthodes au combien aléatoires puisqu’en effet, le maire de Vic a annoncé le chiffre record de fréquentation pour 2011 avec près de 40 000 festayres.  Cependant dès 2005, dans la dépêche du midi, « Une journée qui coute plus qu’elle ne rapporte » dans des propos recueillis le 17/05/2005 par Valérie Cueillens, (http://www.ladepeche.fr/article/2005/05/17/323581-une-journee-qui-coute-plus-qu-elle-ne-rapporte.html ) le maire déclare «Et bien voilà, nous sommes doublement sinistrés», se lamente Michel Sanroma, maire PS de Vic-Fezensac.

« Nous ne bénéficions pas de l'aide gouvernementale et nos festivités sont touchées de plein fouet par la décision du Premier ministre. Généralement, nous accueillons sur l'ensemble des trois jours de 50.000 à 60.000 personnes et je pense que nous avons perdu cette année près d'un tiers de fréquentation si j'en juge par les chiffres de notre camping provisoire », détaille l'élu. 40 000 ? 50 000 ? 60 000 ? Record en 2005 ou en 2011 ? Mémoire courte ou mauvaise foi ?

Le maire rajoute même : « Ceux qui pensent que la pagaille de ce lundi va mettre un terme à cette initiative se trompent lourdement. C'est pourquoi nous devons mettre une pression très forte sur les pouvoirs publics afin qu'ils trouvent un autre système que celui-là ». Mettre la pression sur les pouvoirs publics ? Nous avons du mal à saisir le message 5/5.

M. Sanroma a eu une idée  pour mettre la pression sur les pouvoirs publics : une pétition.

Le FLV ( signe de croix), un groupe de jeunes sans idées , avec peu d’imagination, a trouvé en Michel Sanroma, une sorte de messie (Celui de Nazareth, pas de Barcelone) et a donc copié ce très grand monsieur en lançant une pétition à signer un peu partout dans les cafés de Vic. Mais finalement, le but n’était t’il pas le même ? En effet dans ce même article de la dépêche du midi, il est écrit : Une idée parmi d'autres : cette pétition symbolique lancée avant les dernières corridas sous l'intitulé générique « Rendez nous le Lundi de Pentecôte » et qui doit être envoyée sans tarder à Jean-Pierre Raffarin ».

Non le but n’est pas tout à fait le même, là ou le maire demandait au Mr Raffarin de lui rendre le lundi de pentecôte, nous demandons au maire de nous rendre … Les trois jours de pentecôte.

Pour revenir sur le plan économique, nous étudions les propos du maire dans un autre article paru dans le Sud-Ouest «une pentecôte bien morose».

Celui-ci déclare : « La fête a été raccourcie à partir de dimanche, c'était prévu. La foule a été moins dense dimanche soir. Sur le plan économique, même s'il y a d'autres facteurs qui interviennent, le lundi jour ouvré a fait baisser les chiffres d'affaires de 20 à 35 %. Les chiffres de fréquentation sont aussi à la baisse » Sur une population mouvante de 60 000 personnes, on peut estimer une chute de 15 à 20 000 (concentration sur le samedi et le dimanche) comme pressenti, une journée de moins. C'est la démonstration évidente qu'il faut rétablir le lundi »

Le maire de Vic nous a donc fait la « démonstration évidente » qu’il faut rétablir le lundi de pentecôte. Au moment de ces déclarations, c’est l’aspect financier et économique qui semble prioritaire. Les aspects sécuritaires et logistiques n’interviennent que sur un second plan, des détails que la mairie estime pouvoir régler assez facilement.

 Une décision politisée : Le clivage droite/gauche au centre du raisonnement.

Nous l’avons déjà évoqué dans l’introduction, Michel Sanroma est (sauf erreur de notre part) un maire de gauche affilié au parti socialiste. Certains n’ont que faire de la droite et de la gauche, surtout au niveau municipal, où l’on vote plus pour un homme et un projet que pour un parti.

Cependant, cette affiliation a dans cette affaire une importance de taille. Cela n’aura échappé à personne, la décision de Mr Raffarin est celle d’un gouvernement de droite. Mr SANROMA tient donc le rôle d’un opposant, en plus de celui plus simple de maire qui défend son village.

L’édile vicois a donc tenu un rôle d’opposant d’un point de vue purement politique.

Le vendredi 25 Mai, il cosigne aux cotés de Mr MARTIN et de Mme BIEMOURET un article sur le blog de cette dernière (http://gisele-biemouret.over-blog.fr/60-categorie-10041028.html article en fin de page).

Dans cet article, il est reproché à Mr DUBRAC, à l’époque élu gersois de droite, d’avoir voté positivement à la proposition de Jean-Pierre Raffarin. Dans un premier temps, Mme BIEMOURET et Mr SANROMA donc, (puisqu’il est cosignataire) nous rappellent quel est le rôle d’un député :

«Si la fonction d’un député est de voter des lois de portée générale, l’élu de la nation ne peut ignorer les conséquences de ces mêmes lois sur le territoire dont il est issu. Tel ne semble pas avoir été le cas de M. DUBRAC député sortant de la deuxième circonscription. »

Maintenant que nous connaissons le rôle d’un député ou plus largement d’un élu local, ils vont nous expliquer en quoi cette décision est dramatique pour l’intérêt du département et plus largement de la cité vicoise :   « Plus près de nous, cette décision politique sacrifie un évènement local, Pentecôtavic, d’un intérêt économique certain au plan départemental. L’appui  de Gérard DUBRAC à cette loi relève au mieux de l’inconséquence, au pire de l’entêtement idéologique. Dans tous les cas, il ne sert pas les intérêts du Gers. » Mr Dubrac donc, rappelons le qui est affilié à l’UMP, et qui a soutenu le projet de loi de Mr Raffarin n’a pas servi les intérêts du Gers en supprimant le lundi de pentecôte à Vic férié. Sa décision relève même de « l’entêtement idéologique ».

Alors il est vrai qu’on ne pourra pas reprocher à Mr SANROMA, le même « entêtement idéologique », tant sa décision en 2011 est contraire à ses déclarations antérieures. Mais il est alors difficile de comprendre en quoi une décision qui handicapait le département d’un «intérêt économique certain» peut elle être discutable cinq ans après.

Le maire de Vic-Fezensac a également signé la pétition du « Collectif des amis du lundi » (CAL). Le collectif des amis du Lundi était à l’époque une structure ouverte, pluraliste, apolitique et aconfessionnelle, qui rassemble tous ceux qui ont à cœur pour toute sorte de motifs, de maintenir le caractère férié du lundi de pentecôte. Tout ce raisonnement tend à démontrer à quel point Michel SANROMA a milité pour que le lundi de pentecôte reste férié.

Nous pouvons supposer qu’il  jugeait à l’époque, que ce rendez-vous qu’est pentecôte, était une manne financière indispensable, d’une part pour la ville de Vic-Fezensac, mais plus largement, puisqu’un élu est le garant de l’intérêt général, pour le département.

De plus, lors d’un interview accordé au quotidien la dépêche le 25/05/2007 :

Michel SANROMA : Nous sommes à la fin d’un cycle »,( http://www.ladepeche.fr/article/2007/05/25/379607-feria-de-vic-fezensac-michel-sanroma-nous-sommes-a-la-fin-d-un-cycle.html ) le maire de Vic fait preuve d’un sens de la comparaison que nous jugeons assez douteux (Mais on est très sensible, papi a fait la guerre).

A la question : « Comment se présentent ces quatre jours de feria et de fête ? » il répond : « D'une manière un peu particulière, comme une fin de cycle. Depuis deux ans que le lundi de Pentecôte n'est plus férié, on observe un vrai débrayage de la fête, et ce dès le dimanche midi. Ce lundi ne fait plus recette car les gens travaillent ou sont partis. Je me demande si, lorsque le dernier Poilu de 14-18 aura cassé sa pipe, on continuera à fêter le 11-Novembre et à le considérer comme un jour férié ! ».

Encore une fois, l’édile vicois nous manifeste son amour de la fête dans sa globalité, c'est-à-dire trois jours, mais aussi de son incompréhension totale face à la décision de Jean-Pierre Raffarin.

 

H.G.

Ci-dessus: Introduction

Ci-dessous: L'incohérence des propos


28 avril 2012

L’incohérence des propos.

 

« Verba volant, scripta manent » :

Les paroles s’envolent, les écrits restent.

L’incohérence des propos. 

Premièrement, ce qui frappe quand on lit les déclarations de Mr SANROMA au fil des années, ce sont les chiffres avancés : ils ne sont jamais les mêmes concernant la fréquentation, le chiffre d’affaire, les interventions de la croix rouge et des pompiers. On annonce un nouveau record chaque année alors que les chiffres sont équivalents voire inférieurs d’une année sur l’autre.

Nous l’avons déjà démontré, les propos du maire en réaction à la décision de Jean-Pierre Raffarin et la prise de décision du conseil municipal du 21 septembre 2011 sont totalement incohérents. Mr SANROMA qui se targue de ne pas être « anti-fête » a pourtant supprimé pentecôte à Vic.

Pourtant il y a quelques années, le sens de la fête et de la fréquentation de la ville était importants aux yeux de M. SANROMA, en effet nous l’avons déjà cité : «Pentecôte est aujourd’hui une identité vicoise», «Nous sommes doublement sinistrés» (sinistré : qui a subit un sinistre, un sinistre présage un malheur, une catastrophe), « C’est la démonstration évidente qu’il faut rétablir le Lundi ».

Le maire de Vic a donc milité pour cette fête, qu’il fallait défendre bec et ongles, en mettant la pression sur les pouvoir public. Dans une interview au journal Libération, le 14 Mai 2005, « C’est la saison des jours ferias » (http://www.liberation.fr/evenement/0101529075-c-est-la-saison-des-jours-ferias ) il a même décrit la feria comme un sas de décompression nécessaire : « Les jeunes gens et les familles viennent y consommer de la fête dans la démesure. Le quotidien est trop contraignant. Là, on vient se lâcher dans une cité tout entière tournée vers les arènes», résume Michel Sanroma, le maire de Vic » avant de rajouter : «Il y a 20 000 personnes tous les soirs de Pentecôte, évalue cet aficionado. Pour seulement 7 200 places dans les arènes. Ça en fait 13 000 dans les rues.» Tout ça pour 3 700 habitants... «Outre les sept cafés existants, j'attribue chaque année une cinquantaine d'autorisations d'ouvrir des débits de boissons dans des granges ou sur des pas-de-porte», observe le maire. 

Monsieur le maire se targue d’attribuer chaque année une cinquantaine d’autorisations d’ouvrir les débits de boissons dans des granges ou sur des pas-de-porte. Si on comprend bien, ces autorisations sont donc accordées dans n’importe quels endroits à presque toutes les associations qui le demandent.

Si on poursuit le raisonnement de monsieur le maire, qui pense que si on supprime les débits de boisson, les festayres ne viendront plus. On peut alors imaginer que distribuer toutes ces autorisations de débit de boisson fait venir les jeunes, les pousse à la consommation, et par la même à la dégradation. Nous sommes loin de la fête « familiale et conviviale » que le maire à toujours souhaité.

On reproche en 2011 à certaines associations de ne pas être méritantes, de ne pas faire vivre la cité au quotidien et d’uniquement se servir de pentecôte pour gagner de l’argent.

Mais alors pourquoi monsieur le maire, qui est en poste depuis deux mandats s’obstine t’il à accorder toutes ces autorisations chaque année ? Michel SANROMA est en poste depuis 2001, et les problèmes liés à la fréquentation de pentecôte ne sont pas nouveaux. Il semble alors intéressant de se demander quels ont été les efforts de la municipalité pour réduire les risques et les problèmes. Cela nous amène logiquement à une troisième partie dans laquelle nous verrons que le maire n’a de cesse, depuis des années, d’évoquer les problèmes liés à la fête de pentecôte à Vic, mais aussi de voir que rien n’a évolué.

Le laxisme de l’inaction qui mène à l’échec irrémédiable.

Le dicton est bien connu mais il semble échapper au maire de Vic : « Il n’y a pas de problèmes, il n’y a que des solutions ».

Il n’y avait donc pas apparemment d’autres solutions que de supprimer les éditions 2012 et 2013 de pentecôte à vic.

La mairie a organisé le ,11 septembre 2011, une consultation auprès des vicois, pour savoir ce qu’ils pensaient de l’organisation de cette fête.

Cependant, sans consultation, ni référendum, ni vote, nombre de vicois étaient conscient des problèmes qui résultent de l’organisation d’une telle manifestation. Le premier citoyen de la commune, c'est-à-dire le maire en était conscient également.

En effet dans un entretien accordé à la dépêche du midi le 25/05/2007 : Michel SANROMA : « Nous sommes à la fin d’un cycle », l’édile vicois dresse un constat sans fard d’une fête à l’avenir incertain.  Quand on lui dit qu’il semble plutôt remonté il répond : « C’est vrai », puis rajoute un peu plus loin : «  Et puis, durant le week-end, beaucoup trop de gens n'ont de raison d'être que d'aller de bars en bodegas, avec les problèmes que vous imaginez. Globalement, la fête manque de familles, de personnes âgées, du moins en journée. ».

Donc le premier élu de notre village avait déjà conscience de ce problème relatif à l’alcool et à la jeunesse en 2007.

Un peu plus tard dans l’article, il attribue ce « mauvais glissement de la fête » à la société. «  Les gens se replient, se referment sur leurs activités spécifiques et ne peuvent plus assurer une vraie préparation de la fête, parallèlement à la feria ». Mais le rôle d’une municipalité, qui plus est socialiste, n’est t’il pas de renforcer le lien social, de faire participer des bénévoles à l’organisation de la feria, d’impliquer les citoyens dans le processus de création et d’organisation ?

Ensuite, quand on lui demande si l’organisation n’est pas devenue trop complexe au fil des années? il répond en toute honnêteté « C'est certain, mais l'évolution fait qu'on est obligés de penser cet aspect sécuritaire, de s'organiser, alors qu'il y a dix ou quinze ans, il y avait autant de monde et tout se passait à peu près tranquillement sans toute cette sécurité. »

Une nouvelle fois, on constate les approximations au niveau des chiffres quand le maire dit qu’il  y avait autant de monde il y a dix ou quinze ans. Mais là où nous voulons mettre l’accent, c’est sur l’inaction de la municipalité face à des problèmes dont nous connaissons l’existence depuis des années, en tout cas au minimum depuis 2007. Le rôle de la municipalité est de régler les problèmes. Nous pouvons donc dresser assez aisément un constat d’échec.

En effet, en deux mandats, la municipalité n’a donc pas sû régler les problèmes qui se posaient puisqu’elle en est arrivé à la décision irrémédiable de supprimer pentecôte à Vic pendant deux ans.

H.G.

 Ci-dessus:  La conscience des enjeux

Ci-dessous:  Conclusion

27 avril 2012

Conclusion:

« Verba volant, scripta manent » :

Les paroles s’envolent, les écrits restent.


Conclusion: 


Pentecôte 2012 n’aura pas lieu, en tout cas, pas comme nous l’avons connu.

Il est facile de dresser un constat d’échec de l’(in)action de la  municipalité. Nous nous interrogeons sur le rôle d’un élu. N’est il pas de régler les problèmes de ces concitoyens.

Il est évident que des problèmes de sécurité et d’ordre se posaient quant à l’organisation d’une manifestation d’une telle envergure.

Il est évident que supprimer la fête de Pentecôte à Vic, élimine simplement tous ces problèmes. Cependant, il nous semble que contourner un problème, ce n’est pas le régler.

Pentecôte est suspendue pour deux ans et devrait donc faire un retour triomphal, presque mystifié en 2014. Mais des solutions auront-elles été trouvées ? Et surtout, qui nous le garantit ? C’est d’ailleurs un autre problème qui se pose.

Pourquoi donc supprimer la fête pendant deux ans? Une année de réflexion pour trouver des solutions n’est-elle pas suffisante?

Vous n’êtes pas sans le savoir. Le mandat du maire se termine en 2014 et selon les bruits qui courent, il ne se représentera pas.

C'est-à-dire que le maire ne va pas s’occuper de pentecôte pendant deux ans. C'est-à-dire que le maire  ne s’occupera plus des fêtes durant son mandat. Il n’aura donc réglé aucun problème et aura laissé le fardeau à ses successeurs.

La décision de supprimer la fête de pentecôte est radicale, il semblerait que des solutions furent proposées, mais non écoutées.

Le rôle d’un élu est de faire face aux problèmes, et de trouver des compromis.  Quand on sait que la population vicoise a voté à 49 % le maintien de la fête contre 51 % pour la suppression. Décider de supprimer, ce n’est pas faire un compromis, c’est fuir un problème. Quand une municipalité ne se sent pas en mesure de régler les problèmes de la cité, et abandonne, il semblerait qu’il soit plus logique de laisser sa place à des gens compétents.

Il ne faut pas non plus oublier, qu’avant que la mairie soit chargée des fêtes, un comité des fêtes rassemblant essentiellement des gens de l’association Maizonbleue s’en occupait. Ils ont été destitués pour des raisons démocratiques par Michel SANROMA et Jean-Marc CAZELLA.

Avant cela, ils s’étaient occupé des fêtes pendant près de 20 ans.

Au moment où la question de la suppression s’est posée, aucun membre de la mairie n’est venu consulter cet ancien comité des fêtes pour connaitre son avis, savoir quelles propositions il pouvait apporter, pour savoir comment il faisait avant. D’ailleurs, le collectif Maizonbleue possède toujours les comptes de l’organisation des fêtes d’il y a quelques années.

Il serait intéressant de se pencher sur la différence des dépenses effectuées par ce collectif et celles de la Mairie. Comment en est on arrivé au chiffre de 160 000 euros, alors que cela coutait moitié moins il y a tout juste 6 ans ? Cela mériterait un autre dossier ….

L’objectif de ce dossier, n’est pas d’être infaillible. Il y a sûrement quelques approximations.

L’avis donné est évidemment subjectif, mais il y a pour sûr quelque chose d’exact, ce sont les propos rapportés. Je ne les ai pas inventés.

L’interprétation qui en est faite peut évidemment être sujette à discussion, et il serait d’ailleurs nécessaire d’ouvrir ce débat. Nous voulions juste vous montrer à quel point il peut être facile de manipuler une opinion quand on détient le pouvoir.

Le dossier n’est pas complet, c’est juste une ébauche.

J’aurai souhaité mettre l’accent sur la différence de discours entre 2005 et aujourd’hui, apporter plus de comparaisons, démontrer à quel point tous les propos sont incohérents, et à quel point le maire est capable de retourner sa veste.

Aujourd’hui dans les médias, il peut arriver à nous convaincre qu’il n’y avait pas d’autre solution que de supprimer la fête alors qu’en 2005, il nous expliquait que la suppression d’un jour de fête pour Vic était une catastrophe.

Les journalistes rapportent tous ses propos, sans aucun sens critique, et sans analyse. Ils se contentent d’interviewer le maire, pour rapporter en quoi il a raison. 

Nous voulions juste vous montrer, que le maire, aussi convaincu soit-il, a lui aussi pu penser autrement dans d’autres circonstances.


H.G

Ci-dessus:   L'incohérence des propos 

 

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